1. Être « data-driven » : une posture, pas juste une technologie
Être « data-driven », ce n’est pas simplement collecter des données. C’est prendre des décisions éclairées, basées sur des faits, et non sur des intuitions ou des habitudes.
👉 Cela implique un changement de posture : on ne décide plus « parce qu’on a toujours fait comme ça », mais parce que les données le prouvent.
2. Gouvernance des données : le socle de la transformation
Sans gouvernance, les données sont inutilisables, incomplètes ou contradictoires.
- Définir qui produit quoi, qui valide quoi, qui utilise quoi
- Assurer la qualité, la traçabilité et la sécurité des données
- Créer une confiance collective autour des chiffres
3. Pas besoin de beaucoup de données pour commencer
La transformation ne nécessite pas une avalanche d’indicateurs. Au contraire, il faut avancer au rythme du CODIR, en faisant émerger les besoins de pilotage au fur et à mesure que leur maturité augmente.
Commencez par des données incontestables et terrain :
- Nombre d’articles produits
- Délai de traitement d’une demande
- Nombre d’incidents
4. Mesurer la performance, croiser les données
Une fois les indicateurs maîtrisés techniquement et organisationnellement, on peut aller plus loin :
- Coût d’une campagne marketing vs coût de revient d’un article
- Temps passé vs valeur créée
👉 Le rôle du DSI est de simplifier la vision et le pilotage, sans fausser les mesures.
5. Le principal frein : la transparence
Être data-driven, c’est aussi accepter de ne plus pouvoir jouer avec les chiffres. Certains managers peuvent être réticents à cette transparence.
🎯 Il est donc essentiel d’obtenir l’adhésion du décideur avant de lancer la démarche.
6. Changer le CODIR : du commentaire à l’engagement
Dans une organisation data-driven, le CODIR ne commente plus des actualités. Chaque membre :
- Défend ses résultats
- Explique les manques de performance
- Présente ses plans d’amélioration
- S’engage sur des actions mesurables
✅ Checklist pour devenir une organisation data-driven
- [ ] Ai-je identifié les données critiques pour mon activité ?
- [ ] Ai-je défini une gouvernance claire ?
- [ ] Ai-je commencé par des indicateurs simples et incontestables ?
- [ ] Ai-je obtenu l’adhésion du CODIR ?
- [ ] Ai-je formé les équipes à l’usage des données ?
- [ ] Ai-je valorisé les succès liés à l’usage des données ?
Conclusion : la donnée comme levier de transformation
La donnée n’est pas un luxe, c’est un levier. Une organisation qui s’appuie sur des données objectives et des résultats mesurés devient plus agile, plus crédible, et plus performante. Et surtout, elle transforme ses intuitions en décisions.
